Description
Les différentes réformes conduites par la Mauritanie depuis 2008 ont réduit le délai de création de l’entreprise à moins de 48 heures. La mise en place, en 2012, au sein du Ministère des Affaires Économiques et du Développement (MAED), d’une direction générale de la promotion du secteur privé (DGPSP), a fusionné les compétences de plusieurs départements administratifs en un seul point focal comprenant un guichet unique centralisant l’ensemble des formalités.
L’adoption d’un nouveau code des investissements, la lutte contre la corruption, les réformes des marchés publics et la révision partielle du code de commerce sont parmi les grandes réalisations. Ce sont là autant de réformes indispensables pour un pays qui aspire à prendre appui sur son immense potentiel minier, pétrolier et agricole pour émerger. Le souci d’améliorer le rating de la Mauritanie dans les classements relatifs à l’environnement des affaires existe certes. Mais jusque-là, l’accent était mis sur la satisfaction réelle de l’investisseur. En fait, la Mauritanie n’avait pas mesuré
l’importance stratégique de ces ratings. «Le mot d’ordre a toujours été : faisons d’abord, nous le ferons savoir ensuite », explique ce cadre d’un important ministère qui estime que le pays des millions de poètes n’a jamais pris en photo Financial Afrik charge son propre marketing. «C’est une grosse erreur mais rattrapable compte tenu du climat général des affaires et des importantes réformes entreprises dans un contexte politique stable». La fiscalité mauritanienne est le domaine qui a le plus évolué.
Ainsi, le taux sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) est ramené à 25% en 2013 contre 40% en
2000. La dernière loi de Finances a également introduit une nouveauté quasi-révolutionnaire: la suppression
de l’IGR considéré comme double imposition. Egalement parmi les mesures phares, la mise en place d’un dispositif de remboursement de la TVA pour les entreprises dites exportatrices. Dans le domaine de la fiscalité extérieure, notons la baisse des droits de douanes sur les biens d’ équipement, ramenés à un taux
unique de 5%. La simplification concerne aussi la patente appliquée aux personnes physiques et morales exerçant une activité professionnelle lucrative non salariée. Elle comprend un droit fixe évoluant en fonction
du chiffre d’affaires selon un barème déterminé de 300 000 ouguiyas à 1 500 000. Concernant la TVA, elle est
exonérée pour les exportateurs et varie d’un taux de 14% (normal) à 18% (téléphonie et hydrocarbures).